Cotonou, poumon économique, pôle cosmopolite et vitrine du Bénin
Ouidah est un lieu hautement symbolique et chargé d’histoire en Afrique de l’Ouest, en particulier en ce qui concerne le commerce des esclaves. Cette ville a conservé des vestiges historiques remarquables qui témoignent de son rôle de centre d’exportation et d’embarquement des esclaves au cours des siècles passés. En dépit de ce passé tragique, Ouidah a réussi à préserver sa riche tradition culturelle, notamment son culte vaudou, qui est toujours pratiqué aujourd’hui. En effet, la ville est devenue une destination touristique prisée, offrant une pléthore de sites et d’activités pour les voyageurs passionnés par la culture africaine noire.
Histoire
Ouidah, ville emblématique de l’histoire africaine, a connu une période sombre et douloureuse. La ville, également connue sous le nom de « Fort portugais », a été fondée en 1721 en tant que fort dirigé par le yavoghan João Baptista de Ajudá, un dignitaire portugais. À cette époque, la ville était l’un des principaux centres de fourniture d’esclaves vers les pays occidentaux du monde entier. Le marché des esclaves était une entreprise lucrative pour les marchands européens, qui se livraient à un commerce immoral, transportant des millions d’Africains noirs dans les Amériques, le Portugal, le Danemark, la France, et d’autres pays.
Le chef blanc, João Baptista de Ajudá, avait pour mission de garantir le marché des esclaves dans la ville de Ouidah par ordre du roi du Portugal. Il gérait toutes les relations commerciales entre le royaume d’Abomey et les marchands d’esclaves européens. Malgré la nature abjecte de la traite négrière, la ville de Ouidah a conservé de nombreux vestiges de cette période sombre de l’histoire africaine.
La ville de Ouidah était stratégiquement isolée du royaume d’Abomey dans le seul but de garantir le monopole du roi du Portugal. Sous l’autorité du roi Agadja, la traite négrière est devenue un devoir imposé par le roi du Portugal. Cette situation a duré pendant au moins un siècle et la ville de Ouidah est devenue le symbole de l’agonie subie par les populations africaines.
La ville de Ouidah est un lieu de pèlerinage pour les personnes intéressées par l’histoire africaine. Les vestiges de l’époque de la traite négrière sont préservés avec soin, rappelant la douloureuse histoire de cette ville emblématique. Les populations sont toujours en discorde avec d’autres ethnies du pays, en partie à cause de la conspiration organisée par les rois d’Abomey. Malgré tout, Ouidah reste une ville remarquable, riche en histoire et en culture, qui mérite d’être explorée et découverte.
Ouidah Aujourd'hui
Connue comme l’ancien fort portugais, la ville de Ouidah gagne aujourd’hui en popularité grâce aux vestiges laissés par les négriers. Tous les forts occidentaux (danois, français, portugais) et l’enclos d’esclaves du comptoir anglais y sont encore actuellement. Même si Ouidah est victime d’un passé atroce cette histoire la qualifie parmi les villes béninoises les plus riches en matière de récits historiques. Ces malheureuses anecdotes ont beaucoup éveillé la curiosité des touristes du monde entier. De ce fait, de nombreux touristes y viennent chaque année pour découvrir les traces laissées par les marchands d’esclaves. Outre l’histoire mélancolique de la ville, Ouidah est aussi reconnue pour ses magnifiques monuments historiques tels que : le temple des pythons, le musée d’art contemporain Fondation Zinsou, la forêt sacrée de Kpassè et la route de l’esclave.
Pour les passionnés de la culture noire africaine, Ouidah est un choix idéal comme destination. Plongez-vous au cœur de la religion vaudou en faisant une petite escapade dans le temple des pythons. En effet, c’est un lieu sacré pour les adeptes de vaudou, et qui est considéré comme le monument phare de la cité. D’après la légende, il y avait un roi qui préférait de vivre au Glexué (maison des champs). Celui-ci bénéficiait de la présence d’un python, qui par conséquent, préservait sa plantation en mangeant les rongeurs se trouvant aux alentours. Depuis lors, le python devient le symbole et à la fois l’animal protecteur de la cité. C’est pourquoi les habitants y consacrent un culte tous les cinq jours en faisant appel à sa divinité.
Après le passage dans le temple des pythons, tout droit au musée d’art contemporain Fondation Zinsou. Le site pour découvrir les ouvrages socioculturels de la ville. En effet, cette galerie d’art contemporain est particulièrement dédiée à la culture noire africaine. Ses actions se concentrent éventuellement sur les œuvres artistiques, culturelles et sociales de la race noire. Sur le lieu, vous découvrez une concentration d’œuvres d’artistes africains comme : Cyprien Tokoudagba, George Lilanga, Frédéric Bruly-Bouabré, Samuel Fosso, etc.
Outre ce musée d’art contemporain, il y a également la forêt sacrée de Kpassè, l’un des patrimoines les mieux conservés du Bénin. Selon les pratiquants du vaudou, ce lieu renferme beaucoup de mystère et de légende sur le roi Kpassè. L’histoire raconte qu’il s’est réincarné en arbre enchanté juste après sa mort. Depuis, le paysage attire d’innombrables visiteurs les plus curieux.
Si vous êtes un passionné d’architecture et de la religion apostolique romaine, autant allé visiter La Basilique de l’Immaculée-Conception. Certainement, c’est le premier sanctuaire catholique de Ouidah. Il a été construit en 1903 à l’initiative du Monseigneur français Louis Dartois. Terminer votre périple en passant la route des esclaves qui retrace le parcours des esclaves avant l’embarque jusqu’à la porte du non-retour.
Climat
Du point de vue général, le climat de la ville de Ouidah est typiquement tropical. Dans la majorité du temps, les températures de la ville sont agréables. Les températures moyennes s’échelonnent de 28°C en juillet et 32°C en février. Concernant les températures de la mer, elles sont plutôt agréables variant entre 24°C – 29°C. Les meilleures conditions pour y voyager c’est dans les trois premiers mois (janvier, février, mars) ou dans les deux derniers mois (novembre, décembre).
Comment s'y rendre ?
Pour se rendre dans la ville de Ouidah, l’idéal, c’est de prendre un taxi-brousse, un moyen de transport très utilisé des habitants. Mais pour les voyageurs venant de l’extérieur de l’Afrique (pays occidentaux), le mieux c’est de prendre un avion à destination Cotonou. Depuis Cotonou, ces derniers peuvent s’emparer tranquillement d’un taxi-brousse menant directement dans la cité.
Comment circuler à Ouidah ?
La ville de Ouidah est en effet une petite ville par rapport aux autres grandes villes béninoises. Du coup, le déplacement ne pose pas trop de problèmes dans la cité. Pour visiter les sites touristiques, vous pouvez opter pour un taxi, un bus ou une motocyclette, (Zém) en langue locale. Ou encore vous pouvez louer une voiture afin de vous mettre encore plus à l’aise, le choix vous appartient.
Que faire à Ouidah ?
- Visiter le temple des pythons, un sanctuaire dédié à la religion vaudou
- Explorer le musée socioculturel d’art contemporain Fondation Zinsou
- Effectuer une escapade dans la forêt sacrée de Kpassè.
- Jeter un coup d’œil sur le monument « la porte du non-retour »
- Découvrir la magnifique architecture de La Basilique de l’Immaculée-Conception