Envolez-vous vers Paris
Paris, la ville lumière, est une destination de choix, que ce soit pour un séjour court ou plus long. C'est l'une des rares villes au monde à offrir autant de monuments, musées, sites, sur une surface aussi restreinte. Les berges de Seine sont d'ailleurs classées au Patrimoine mondial de l'Unesco. Paris a aussi ses tendances qui varient en fonction de ceux qui font et défont la mode. En ce moment l'artisanat fait son grand retour, le petit déjeuner hors de chez soi est très couru, la food street cartonne, la bière et le café sont au top des boissons, les néo-bistrots ont le vent en poupe et les boutiques éphémères - pop-up stores - accueillent des créateurs à la recherche de clients. Visiter Paris vous réserve un voyage aussi intense que riche en activités, monuments et événements. Une fois que l'on a vu et revu les incontournables, comme la Tour Eiffel, les Champs-Elysées, l'Arc de Triomphe, le Grand Palais, les quais de Seine, le musée du Louvre, le jardin des Tuileries, les bateaux-mouches, le Luxembourg, Montmartre et la place du Tertre, il reste à découvrir les bonnes adresses du quartier Latin, du Marais ou de la place des Vosges, à danser dans les nouveaux lieux alternatifs de la capitale autour d'Oberkampf, de Jaurès, de République, à sortir des sentiers battus en tentant des expériences moins touristiques et plus immersives, à faire votre marché dans les épiceries les plus fines et à constituer votre bibliothèque de rêve dans les librairies les plus pointues. Un guide touristique sur Paris vous aidera à naviguer entre une offre et une innovation constantes.
Que visiter à Paris ?
L’industriel lyonnais Émile Guimet (1836-1918) a rapporté des trésors inestimables de ses voyages à travers le monde, notamment en Inde et en Extrême-Orient. Après avoir montré ses collections dans sa ville natale, il a fait construire un musée à Paris en 1889. Celui-ci est devenu propriété d’État en 1927 et a été considérablement enrichi au fil du temps. De salle en salle, vous découvrirez : l’Asie centrale et notamment le royaume bouddhiste gréco-bactrien (fondé par des souverains grecs), l’Afghanistan moderne, la vallée de l’Indus, l’Inde, l’Himalaya népalais et tibétain, l’Indochine et le Royaume de Siam, l’Empire du Milieu, la péninsule coréenne et le Japon. Des dizaines de milliers de pièces racontent l’évolution de grandes civilisations marquées par le bouddhisme, l’hindouisme et les grands courants philosophiques de la Chine. Une véritable plongée au cœur de ces civilisations lointaines, et pour certaines disparues. À voir encore : le Panthéon bouddhique, son jardin japonais et son pavillon où se déroulent des cérémonies du thé. Enfin, notez que le musée propose des animations : musique acoustique, danse, théâtre, marionnettes, théâtre d’ombres, etc.
Inauguré en 1961, ce musée est riche d’une collection de plus de 8 000 œuvres, toutes représentatives de l’art au XXe siècle. De nombreuses expositions temporaires viennent agrémenter les deux parcours permanents : le premier, historique, prend l’année 1901 pour point de départ. Au fil des années, on découvre les artistes fauvistes, cubistes, post-cubistes, de l’École de Paris, Surréalistes… Le second parcours, lui, est plus contemporain : il démarre avec les années 1960 et introduit les visiteurs à des mouvements plus récents et moins connus du grand public. Ne partez pas sans avoir admiré la célèbre Fée Électricité, de Raoul Dufy. Le décor devait couvrir quelque 600 m² de la surface d’un des deux halls du Pavillon de l’Électricité et de la Lumière à l’Exposition internationale de 1937, érigés par l’architecte et designer Robert Mallet-Stevens. La formidable fresque moderne représente plus de 100 personnages, disséminés au gré des scènes vantant les mérites du progrès. Aussi intéressant du point de vue historiographique que pour la technicité de la réalisation.
Musée valorisant avec brio les arts et les civilisations des quatre continents, à la croisée de diverses influences, à Paris.
Que n’aura-t-on dit ou écrit au sujet du musée des Arts premiers initié par Jacques Chirac ? Oubliez vos a priori et courez le visiter ! Le bâtiment de Jean Nouvel faisant face à la Seine abrite de belles galeries valorisant avec brio les arts et les civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques, à la croisée de diverses influences. Dans ce lieu de dialogue scientifique et artistique, expositions, conférences, ateliers, etc. font véritablement voyager les visiteurs.
Monument emblématique de Paris construit pour l’exposition universelle de 1889, cette tour fut finalement conservée.Un défi architectural qui impressionne toujours avec ses pieds pesant plus de 10 000 tonnes. Monument le plus haut du monde jusqu’en 1931, la tour culmine à 320 m depuis 1957, date à laquelle est hissée l’antenne de diffusion de la télévision française. Depuis le deuxième étage, situé à 115 m au-dessus du sol, on estime que l’on peut voir par temps clair jusqu’à 55 km au sud, 60 au nord, 65 à l’est et 70 à l’ouest.
Classé Monument historique, le pont Alexandre III qui relie l’esplanade des Invalides, le quai d’Orsay rive gauche et le cours la Reine ainsi que les Petit et Grand Palais rive droite, offre une des plus impressionnantes perspectives de la ville. L’architecture audacieuse de ce pont, son ornementation de même que sa situation géographique en font un des monuments parisiens les plus prestigieux des années 1900. Inauguré à l’occasion de l’Exposition universelle de cette même année, il faisait partie d’un vaste programme (comprenant l’édification du Grand Palais et du Petit Palais) conçu dans les années 1890 pour transformer tout l’espace situé entre les Champs et les Invalides. Plus encore, portant le nom du tsar Alexandre III (1845-1894), il scellait l’amitié conclue en 1891 par la signature d’une alliance militaire et économique entre le monarque de toutes les Russies et le président de la République française Sadi Carnot. Mais c’est le tsar Nicolas II, qui en posa la première pierre lors de son séjour en France en 1896. Plus qu’un ouvrage d’art, ce pont était un outil diplomatique valorisant l’accord entre les deux pays mais aussi, tout comme l’Exposition universelle, la puissance, la richesse et le savoir-faire de la France. Aussi architectes, ingénieurs et décorateurs ne lésinèrent-ils pas sur l’or et les ornements en tous genres : nymphes, mascarons, groupes de lions aux entrées… D’une longueur de près de 160 m pour une largeur 45 m, constitué d’une arche métallique de 107,50 m encadrée par deux viaducs de 22,50 m, l’ouvrage est caractéristique de l’architecture de la Belle Epoque, à mi-chemin entre classicisme et modernité. Ses extrémités sont pourvues de pylônes de 17 m de haut, surmontés de pégases en bronze doré éléments figurant la Renommée des Arts, des Sciences, du Commerce et de l’Industrie. Les bases des quatre pylônes font quant à elles apparaître les personnifications de « La France du Moyen Age » (en amont, rive droite), « La France à la Renaissance » (en amont, rive gauche), « La France sous Louis XIV » (à l’aval, rive gauche) et « La France moderne » (à l’aval, rive droite). Sur le pont, divers groupes en bronze ou en cuivre complètent l’ensemble : Amours soutenant les quatre lampadaires, quatre génies avec poissons et coquillages, Nymphes de la Neva avec les armes de la Russie et Nymphes de la Seine avec les armes de Paris. Enfin, 32 élégants candélabres en bronze illuminent l’ouvrage. Grandiose ! Enfin, sachez que le superbe pont mène tout droit au Bridge et au Faust, temples des nuits parisiennes.
Si l’hôtel national des Invalides abrite le tombeau de Napoléon et plusieurs espaces de visite (musée des Plans-Reliefs, musée de l’Ordre de la Libération…) ainsi que ses églises accessibles au public, il conserve toujours sa fonction initiale d’hôpital-hospice pour les combattants blessés et dont les origines remontent au XVIIe s. Le premier hôtel fut en effet fondé en 1604 par le roi Henri IV afin d’accueillir les soldats trop âgés et les blessés de guerre. Nommé « Maison royale de la Charité chrétienne », il se situait rue de l’Oursine dans l’actuel Ve arrondissement de Paris. Mais après quelques années, le lieu périclita, sous Marie de Médicis. Bien que le flambeau fût repris par le cardinal Richelieu en 1634, l’initiative ne dura guère, conséquence directe de la guerre de Trente Ans. Ce n’est donc que sous le règne de Louis XIV, secondé par le marquis de Louvois (1639-1691), que fut décidée la construction d’un nouvel hôtel royal des Invalides destiné aux soldats inaptes à défendre la couronne, soit selon un édit royal les « vieillards sans fortune qui ont servi dans ses armées. Pour que ceux qui ont exposé leur vie et prodigué leur sang pour la défense de la monarchie… passent le reste de leurs jours dans la tranquillité ». Le projet fut alors financé par les taxes prélevées sur les abbayes et les prieurés. Entre ces murs médecins, chirurgiens, apothicaires directement nommés par le monarque, bénéficiaient de privilèges égaux à ceux des membres de la cour. C’est dire si cette fois-ci le projet allait tenir bon ! Cet hôtel fut construit en 1671, hors de la ville, c’est-à-dire sur un terrain de l’ancienne plaine de Grenelle, entre le faubourg Saint-Germain et le bourg du Gros-Caillou. L’emprise des bâtiments (logements, infirmerie, réfectoires…) dessinait un vaste rectangle d’environ 450 m x 390 m. En 1676, dès sa mise en service, l’hôtel reçut près de 6 000 hommes. Cependant les travaux ne furent achevés qu’en 1706, quelques années à peine avant la mort du monarque. Ainsi, trente années de travaux furent-elles nécessaires pour achever ce projet d’envergure, dont cinq conduites par Libéral Brtuant (1636-1697) et le reste par Jules-Hardouin Mansart (1646-1708), architecte du célèbre Dôme. Chef-d’œuvre de l’architecture du XVIIe s., ce complexe monumental que nous connaissons aujourd’hui s’organise autour d’une vaste cour d’honneur accessible depuis le porche principal, ouvert sur la fameuse esplanade. Après avoir franchi la grille d’entrée flanquée de deux corps de garde (petits pavillons) et des fossés de 6 m de largeur et de 3 m de profondeur, vu toute une série d’impressionnants canons, se déploie sur 210 m une façade monumentale, richement ornée de motifs – tous en lien avec les activités martiales : armes, trophées, macarons, cuirasses… – dont le porche médian est encadré par deux statues, l’une de Mars, et l’autre de Minerve, divinités toutes deux liées à la guerre. Au-dessus, on reconnaîtra dans un grand tympan en demi-lune un portrait de Louis XIV à l’antique, c’est-à-dire à cheval et vêtu d’un costume romain. A ses pieds, on reconnaîtra la personnification de la Prudence, livre ouvert, ainsi que celle de la Justice, figurée avec son glaive et ses balances. A noter, qu’endommagées, ces sculptures ont été reproduites au XIXe s. dans le respect des originaux. Si à l’œil nu la cour d’honneur semble former un carré parfait, que l’on ne s’y trompe pas, ici se dévoile un savant jeu d’architecture et d’optique puisqu’elle mesure en fait 102 m x 64 m. Par ailleurs, ses galeries ouvertes font tout autant illusion avec ses deux étages apparents alors qu’en réalité elles en comptent quatre. Là, le décor regroupe des motifs guerriers associant figures symboliques et trophées d’armes. Mais une fois sur place, il vous faudra trouver un loup sculpté placé sous un œil-de-bœuf, allusion au marquis de Louvois… C’est également à partir de cette cour que vous pourrez accéder aux différents espaces d’exposition (historial Charles-de-Gaulle, cabinets insolites, collections d’histoire militaire…). Vous pourrez aussi observer la récurrence des cadrans solaires qui ornent les murs des lieux, allusion au Roi-Soleil. Dans l’axe de l’entrée principale, Saint-Louis-des-Invalides (« église des Soldats »), lieu de culte consacré à la Sainte Trinité qui fut construit à partir de 1676 par Jules Hardouin-Mansart sur les plans de Libéral Bruant. Outre son architecture classique, on pourra noter la présence de drapeaux et bannières pris à l’ennemi lors de différentes batailles. Mais cet édifice et le célèbre dôme, où repose le tombeau de l’empereur Napoléon ne font qu’un, étant juste séparés par une verrière. L’église Saint-Louis correspond à la nef et le dôme au chœur. Néanmoins celui-ci, construit entre 1676 et 1706 par Jules Hardouin-Mansart, est Le chef-d’œuvre du bâtiment. Si ce dôme doré à la feuille atteint les 113 m de hauteur, l’intérieur est tout aussi spectaculaire, de même que sa façade magistrale. Quant au tombeau de Napoléon, il est également monumental. Tout en quartzite rouge et granit vert, il mesure près de 4 m x 2 m. Douze statues de Victoires sculptées par Pradier l’entourent, de même qu’au sol, une mosaïque polychrome commémorant les principales batailles de l’Empereur. Bref, vous l’aurez compris, ce gigantesque site dédié à la défense de l’Etat français est un incontournable !
Dans un sublime hôtel particulier du XVIIIe siècle, l’hôtel Biron, est exposé une importante partie de l’œuvre du sculpteur Auguste Rodin et de ses collections personnelles. Le Penseur, Le Baiser, La Toilette de Vénus ou encore La Danaïde sont autant de créations fascinantes dont on ne peut s’empêcher d’admirer la force. Impossible donc de faire l’impasse sur ce musée qui abrite aussi des œuvres de Camille Claudel, ainsi que des toiles de Monet, Van Gogh et bien d’autres artistes amis de Rodin. Ce dernier ne pouvait rêver meilleur cadre avec ce charmant jardin romantique bordé de tilleuls et peuplé de sculptures comme la célèbre Porte de l’enfer. Un musée à visiter en famille ou en amoureux. Des expositions sur le travail de Rodin ou d’autres thèmes sont régulièrement organisées.
Musée avec des collections reflétant la diversité de la création artistique du monde occidental de 1848 à 1914, à visiter à Orsay.
Depuis 1986, cet incontournable musée est installé dans l’ancienne gare d’Orsay, terminus de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, conçue à l’époque pour accueillir visiteurs et délégations étrangères à l’Exposition universelle de 1900. La gare remplaçait le palais d’Orsay incendié en 1871 pendant la Commune. En 2011, des travaux de rénovation ont été réalisés. Les collections du musée d’Orsay reflètent toute la diversité de la création artistique du monde occidental de 1848 à 1914. A visiter, tant pour ses chefs-d’œuvre que pour son bâtiment !
Cette place fut le témoin de grands faits historiques depuis sa construction sous Louis XIV. A l’origine, le lieu fait partie d’un vaste plan d’urbanisme dessiné par Jules Hardouin-Mansart. Selon ses plans, la place est aménagée pour accueillir de prestigieux bâtiments publics qui donneront sur l’esplanade où trône la statue équestre du roi. Cependant, le projet est vite abandonné faute de moyens. Les plus grandes fortunes s’y pressent alors, elles prennent possession des bâtiments déjà érigés et s’y font aménager de somptueux hôtels particuliers. La Révolution arrivant, la place, symbole de l’ancien régime et des privilèges qui en découlent, se voit renommée en place des Piques (nom sanglant rappelant une troupe de femmes ayant dépecé et promené les corps de plusieurs royalistes assassinés). La statue du monarque est par ailleurs déboulonnée. Suite à cela, Danton installe le gouvernement provisoire de la République sur la place. Quelques années plus tard, en 1810, l’Empereur Napoléon y fait ériger la colonne Vendôme, à l’image de la colonne Trajane de Rome, rendant ainsi hommage à sa grande armée. Cette œuvre sera renversée lors de la Commune à l’initiative du peintre Courbet. D’ailleurs l’artiste en paiera le tribut toute sa vie puisqu’il sera sommé de financer sa reconstruction. Il mourra bien avant de voir la colonne se dresser à nouveau. Aujourd’hui, cette place est le haut lieu de la joaillerie française et internationale. Les vitrines offrent à voir les plus belles et les plus précieuses créations contemporaines.
Le domaine national du Palais-Royal recèle trois institutions de la République française : le Conseil d’État, le Conseil Constitutionnel, le ministère de la Culture et de la Communication. Dans ses bâtiments se trouvent également la salle Richelieu de la Comédie-Française et le théâtre du Palais-Royal. Un très agréable jardin bordé de galeries commerçantes orne le milieu du domaine. Au sud du jardin on accède à la cour d’Honneur. C’est là que, à la place d’un parking, on a implanté « Les Deux plateaux », œuvre de Daniel Buren qui est surnommée « colonnes de Buren ». En surface on peut voir des colonnes de marbre présentant des rayures noires et blanches de différentes hauteurs, tandis qu’en sous-sol on aperçoit une étendue d’eau en mouvement. La création de cette installation en 1986 a suscité une violente polémique esthético-politique. Face à ces colonnes, vous avez les « Sphérades » de Pol Bury, deux fontaines-sculptures portant des boules métalliques. Elles datent de la même époque. À l’origine du domaine, on trouve le Palais-Cardinal, un hôtel particulier que le cardinal de Richelieu fait transformé par l’architecte Jacques Lemercier. Cédé au roi Louis XIII, il est encore modifié et devient Palais-Royal. La reine Anne d’Autriche et le jeune Louis XIV y logent un temps, puis le palais passe aux mains de Philippe d’Orléans, le frère du monarque. En 1780, l’un de ses descendants, Louis-Philippe d’Orléans, enrichit le domaine en faisant bâtir des immeubles qui ceinturent le jardin. C’est à cette époque que le Palais-Royal devient un des plus vivants lieux publics de la capitale. On y trouve des cercles de jeux, des boutiques, des cafés, des théâtres… Des courtisanes, des artistes, des écrivains ou des orateurs politiques s’y mélangent. Le Palais-Royal sera l’un des foyers de la Révolution française. C’est sous le règne de Louis-Philippe, dans les années 1830, que les tripots et les prostituées seront chassés de ce site. Aujourd’hui, le jardin accueille de paisibles flâneurs et des familles, tandis que l’on se livre à un shopping distingué dans les boutiques qui se trouvent sous les arcades. Au n°17 de la galerie du Beaujolais, vous pouvez voir Le Grand Véfour, l’un des plus anciens restaurants de Paris.
Ancien palais royal, le très célèbre Louvre peut se vanter d’une très longue histoire. Celle-ci a en effet débuté à la fin du XIIe s. En 1190 le roi Philippe Auguste (1180-1223) fit construire à l’extérieur des murs d’enceinte de la ville de Paris une forteresse qui occupait alors le quart sud-ouest de l’actuelle Cour carrée. Cet édifice d’environ 70 à 80 m de côté, était entouré de fossés tandis que son épaisse muraille était flanquée de tours et ne possédait seulement que deux entrées. Au centre, le donjon, la grosse tour qui servait entre autres de coffre-fort et de prison. A l’origine de cette construction massive, l’impérieuse nécessité de défendre la ville, notamment par la surveillance de la Seine, voie d’invasions empruntée par les hommes du nord, couramment nommés Vikings, et ce depuis l’époque carolingienne. C’est à l’occasion du chantier du Grand Louvre que les archéologues purent mettre au jour dans les années 1980 les vestiges de ce premier édifice. Une partie de ces éléments architecturaux sont aujourd’hui libres d’accès. En effet, en empruntant les larges galeries marchandes du Carrousel, on pourra cheminer le long des anciens fossés, de la tour d’angle nord-est et au pied du donjon détruit en 1528. Non loin, dans les salles du « Louvre médiéval » rénovées en 2016, de nombreux objets de cette période sont exposés au public. Dans la crypte Saint-Louis, la plus ancienne salle du palais semble-t-il, où furent découverts les restes d’un décor daté du règne de Saint Louis (1226-1270), on peut également voir de nombreux artefacts témoignant de la vie quotidienne de l’époque mais aussi un casque de parade en cuivre doré qui aurait appartenu au roi Charles VI dit le Fou (1368-1422). Dans la salle de la Maquette, on peut par ailleurs découvrir les transformations qui ont jalonné l’histoire du palais du Louvre au fil des siècles, de même que ses décors, notamment ceux de Jean Goujon (XVIe s.). On peut aussi y découvrir des vestiges du palais des Tuileries construit par Catherine de Médicis et détruit en 1871 pendant la Commune de Paris. Avec le développement de la ville au Moyen Age, le Louvre perdit progressivement sa fonction défensive. Les lieux devinrent résidence royale, notamment sous Charles V dit le Sage (1338-1380). Mais, c’est François Ier (1494-1547) qui fit détruire le donjon défensif et fit commencer de profondes transformations. Ces mutations se poursuivent jusqu’au règne de Charles IX (1550-1574). L’ouest et le sud de l’enceinte médiévale furent ainsi remplacés par deux ailes élégantes de style Renaissance. Et c’est sous Henri IV (1553-1610) que le palais du Louvre et le palais des Tuileries furent réunis. Quant à la Cour Carrée que l’on doit aux architectes Lemercier et Le Vau, elle remonte des règnes de Louis XIII (1601-1643) et de Louis XIV (1638-1715). Le palais fut également décoré et aménagé au goût du jour, ornements dus aux maîtres Poussin, Romanelli et Le Brun jusqu’à ce Louis XIV décida d’installer sa cour à Versailles. Après un abandon relatif, au XVIIIe s d’autres transformations furent mises en œuvre et c’est à cette période que le Louvre devint musée. Une autre histoire… et dont les origines puisent dans un passé un peu lointain encore. En effet, au XVIe s. déjà le roi Charles V s’entourait d’œuvres d’art qu’il conservait alors au sein du donjon de Vincennes ! Plus tard, sous François Ier une importante collection fut constituée à Fontainebleau, dans le « Cabinet des tableaux ». Ce cabinet regroupait notamment des chefs-d’œuvre de grands maîtres italiens comme Raphaël et Michel-Ange. Ces œuvres étaient conservées tant pour leur beauté que pour asseoir davantage le prestige qu’elles apportaient au souverain, un intérêt qui se perpétua de monarque en monarque jusqu’au XVIIIe s. A cette époque dite « des Lumières », Diderot suggéra d’exposer les œuvres du Louvre au public, et ce sur le modèle du British Museum ouvert 1759. Mais il fallut attendre l’année 1791 pour que le palais du Louvre soit entièrement dévolu à la conservation d’œuvres d’art et 1793 pour que soit créé un « Museum de la République » regroupant d’anciennes collections royales et de biens confisqués, dorénavant à disposition de tous. C’est donc en novembre 1793 que le palais du Louvre ouvrit pour la première fois ses portes au public… Le Louvre s’organisa et s’enrichit progressivement. En 1981, le président François Mitterrand lança le projet du Grand Louvre et l’architecte Pei signa la fameuse grande pyramide de verre sise dans la cour du Carrousel, au carrefour des galeries à visiter. Aujourd’hui, le musée expose dans un espace de 58 470 m² des collections couvrant plusieurs millénaires d’histoire, d’art et de civilisation, et qui se répartissent en huit départements déployés dans trois ailes du palais : Richelieu, Denon et Sully. On y découvre des antiquités égyptiennes (momies, objets de la vie quotidienne…), orientales (Assyrie, Mésopotamie…) grecques (nombreux vases, sculptures, tanagras…), étrusques et romaines (bronzes, mosaïques…), byzantines et coptes (tissus, éléments d’architecture…), des peintures, des sculptures, les arts de l’Islam. Soit un total de 35 000 œuvres exposées dont la Joconde, la Victoire de Samothrace, les Taureaux ailés de Khorsabad, le Radeau de la Méduse, l’Apollon doré de Lillebonne, l’église copte de Baouit… En plus de la visite (expositions permanentes ou temporaires), le Musée du Louvre propose des activités diverses (ateliers, visites guidées…) et des conférences dans son auditorium.
Commandé en 1615 par Marie de Médicis, le Palais du Luxembourg fut édifié par l’architecte Salomon de Brosse. Environ dix ans plus tard, la régente s’y installa. Un lieu qui dès ses débuts accompagna l’histoire politique de la France. C’est en effet entre ses murs que se tenait le Conseil privé du roi et où eurent lieu de féroces luttes de pouvoir autour de Louis XIII, Marie de Médicis et Richelieu… D’ailleurs contrainte de quitter les lieux suite à la « journée des Dupes » (novembre 1630), Marie de Médicis (bannie par son fils, précisons) ne vit jamais le palais achevé. Elle le légua toutefois à son second fils, Gaston duc d’Orléans. Le bâtiment devint alors « palais d’Orléans » avant de revenir à Louis XIV en 1694 par le biais d’une série de successions. Tout comme le superbe jardin éponyme dans lequel il se situe, son nom lui vient de la famille Piney-Luxembourg. L’emplacement sur lequel il fut construit appartenait en effet près d’un siècle plus tôt à François de Piney, duc de Luxembourg. Transformé en prison sous la Révolution, ce palais Médicis réunit les premiers sénateurs à partir de 1804, en plus de nouveaux aménagements signés Jean-François Chalgrin. Ce « Sénat Conservateur » eut alors pour charge d’approuver les décisions de Napoléon. A la chute de l’empereur, il fut remplacé par la « Chambre des pairs » tandis qu’en 1836, Louis Philippe fit agrandir le palais pour lui donner l’aspect tel que nous lui connaissons aujourd’hui. C’est là que le Général de Gaulle crée la Ve République en 1958 et rétablit le Sénat sous son organisation actuelle. Implanté dans la partie nord du jardin du Luxembourg, on remarquera son architecture aux formes sobres et régulières imitant le style des palais toscans de l’époque de Marie de Médicis tout en gardant une touche française. Ainsi les élévations évoquant le palais Pitti de Florence, loin des charges décoratives propres au style français, se combinent à des volumes issus de la tradition du château français Renaissance. Ce palais unique, composé de huit pavillons carrés, renferme par ailleurs un ensemble patrimonial remarquable : Salon des Messagers d’Etat, Salle des Conférences au décor Second Empire, Galerie des bustes, l’hémicycle, salle du Livre d’Or réunissant des éléments de la décoration initiale du Palais dont les plus anciens datent des années 1620 notamment ceux de la galerie de la reine commandés à Rubens et figurant les hauts faits de Marie de Médicis et d’Henri IV…
Dominé par la montagne Sainte-Geneviève sur un terrain encore occupé par des couvents, des collèges et des hôtels particuliers au début du XVIIe s., ce jardin s’étend sur 23 ha entre l’Odéon (nord), le Quartier latin (est), le Port-Royal (sud) et le boulevard Raspail (ouest). Surnommé le Luco, il doit son nom à François de Luxembourg, aristocrate issu de la branche française de la maison de Luxembourg. Il fut créé en 1612 par Jacques Boyceau à la demande de Marie de Médicis veuve d’Henri IV. Désireuse de quitter le Louvre, celle-ci fit édifier une demeure digne de son rang et inspirée du palais Pitti de Florence. Dès lors, ce premier jardin de 1612 s’ouvrit devant le nouveau palais (siège du Sénat). On composa des parterres symétriques autour d’une fontaine centrale, ensemble que l’on put bientôt admirer depuis un double déambulatoire formant une terrasse à l’italienne. Mais les compositions végétales compartimentées, tracées dans la perspective du palais, en faisaient un jardin typiquement à la française. A noter qu’il ne fallut pas moins de dix ans pour reconstruire l’aqueduc romain d’Arcueil afin d’alimenter la fontaine. En 1635, André Le Nôtre réagença les parterres de végétaux. Au fil du temps, le jardin subit des transformations et son emprise fut réduite, notamment au nord-est sous le Second Empire, avec l’ouverture boulevard Saint-Michel et la rue de Médicis selon les directives haussmanniennes. C’est aussi en 1830 que le jardin accueillit un verger, des serres, un rucher (toujours en activité et faisant office de rucher-école) et son orangerie qui abrite des végétaux de climat méditerranéen et qui l’été venu sert de salle d’expositions temporaires. En déambulant dans les allées, vous verrez de nombreuses statues mais la plupart sont d’époque Louis-Philippe. Mythologie grecque, animaux, reines de France et autres personnages vous accompagneront au fil de la promenade. Vous ne manquerez pas la fontaine Médicis, le monument Eugène Delacroix de Jules Dalou, le musée du Luxembourg et l’ancien Hôtel Vendôme occupé par l’Ecole des Mines de Paris. Notez que si le Luco appartient à la tradition française, sa partie sud-ouest est agencée en « jardin anglais » reconnaissable à ses formes irrégulières contrairement au style français très structuré. Les amateurs d’échecs trouveront des tables d’habitués tandis que les amoureux du végétal trouveront des arbres offrant des variétés anciennes de poires, de pommes… Les yeux aguerris percevront peut-être quelques oiseaux rares, chouettes ou choucas des tours. Bref un jardin d’élégance !
L’histoire de Saint-Eustache est étroitement liée à celle des Halles ou pour être plus exact à celle d’un marché implanté dans le secteur au XIIe s. Sur l’emplacement de l’église actuelle, une première chapelle fut édifiée par un commerçant, et ce pour remercier le roi Philippe Auguste qui lui avait permis de prélever des droits sur les marchandises arrivant au dit marché. Bien que dédiée à sainte Agnès, appellation dont la crypte côté oriental conserve le souvenir, elle finit par prendre le nom de Saint-Eustache en 1223, avant de recevoir le statut officiel de paroisse en 1303 suite au don de reliques du saint par l’Abbaye de Saint-Denis. Dès lors, l’église fit l’objet de remaniements et agrandissements, des transformations successives qui lui prêtent un aspect mêlant les styles gothique flamboyant (arcs-boutants, voûtes) et Renaissance (chœur, piliers de la nef). Si le bâtiment est vaste et qu’il se rapproche d’une cathédrale, il reste plus petit que Notre-Dame (105 x 43,5 m contre 128 x 48 m). En revanche, la hauteur de sa voûte est légèrement supérieure (33,46 m contre 33 m). Son plan s’organise autour d’une nef à cinq vaisseaux et d’un transept. Ses bas-côtés sont doublés et son chœur entouré d’un double déambulatoire à 24 chapelles abritant tableaux et sculptures. Son architecture hybride fut vivement critiquée au XIXe s., notamment par Viollet-le-Duc, qui recréa le château de Pierrefonds et fut à l’origine de la flèche de Notre-Dame détruite en 2019. On pourra entre autres admirer un triptyque de Keith Haring ; le tombeau de Colbert ; les vitraux d’Antoine Soulignac (1631) et un maître-autel dessiné par Victor Baltard. Tout aussi remarquable, son orgue, le plus grand de France, composé de 8 000 tuyaux, instrument de virtuose sur lequel jouèrent Hector Berlioz et Franz Liszt. On pourra aussi observer en plusieurs endroits le symbole d’Eustache : un S et E enlacés, un cor de chasse et un cerf ; animal qui selon la légende fut à l’origine de la conversion du saint au christianisme. Sa façade du XVIIIe s. abrite côté sud un cadran solaire et une méridienne. Son portail surmonté de tourelles permet l’entrée aux visiteurs. Le portail ouest, lui, construit entre 1754 et 1772, reprend celui de l’église Saint-Sulpice. Nombreuses sont les personnalités qui ont émaillé l’histoire de ce monument. On sait que Louis XIV y effectua sa première communion tandis que Richelieu, Molière et Madame de Pompadour y furent baptisés. Sachez aussi que chaque dimanche en fin de journée, des organistes y donnent des concerts.
Le musée est installé aux 4e et 5e niveaux du centre Pompidou et bénéficie d’un espace de 12 210 m². Il possède une collection de 120 000 œuvres, laquelle constitue le premier fonds européen et le deuxième du monde, après le MoMA de New York. Issues de ce fonds, mille cinq cents à deux mille œuvres sont exposées par roulement. La présentation se fait de façon chronologique et vous permet de mieux comprendre l’évolution des arts plastiques durant les cent dernières années. Des salles monographiques et thématiques s’alternent aussi pour rendre la visite toujours plus captivante. Au niveau 5 du centre sont montrées des œuvres datant de 1905 à 1960. Au niveau 4, on reprend le fil et on termine par l’art contemporain. Cette collection est en constant enrichissement pour suivre les évolutions de la scène contemporaine. A ces étages, on accède aux salles où sont montrées de grandes expositions temporaires qui, régulièrement, approfondissent un thème lié à l’histoire de l’art moderne ou l’œuvre d’un créateur. Consultez le programme sur le site internet. Enfin, trois terrasses prolongent ces espaces et donnent à admirer des sculptures imposantes d’Henri Laurens, Joan Miro et Alexandre Calder. La visite du musée est presque affolante tant on peut y voir de chefs-d’œuvre de peintres et de sculpteurs qui ont changé notre regard sur le monde. Tous les grands courants et mouvements sont représentés : le fauvisme (Derain, Matisse, Vlaminck, Dufy, Van Dongen, Rouault…), le cubisme (Braque, Picasso, Léger, Gris, Gleizes…), le dadaïsme et le surréalisme (Duchamp, Man Ray, Picabia, Magritte, Dali…), le futurisme (Boccioni, Russolo, Magnelli…), l’expressionnisme (Kirchner, Kokoschka, Dix…), l’école de Paris (Chagall, Modigliani, Soutine…), les différentes tendances de l’art abstrait (Kandinsky, Mondrian, Malevitch, Pollock, Rothko, de Kooning, Hartung, Soulages, Zao Wou Ki…), l’art brut ou informel (Fautrier, Dubuffet, Tàpies, Chaissac…), le Nouveau Réalisme (Arman, Klein, Tinguely de Saint-Phalle, César…), le Pop Art (Warhol, Rauschenberg, Johns…), Fluxus (Beuys, Paik, Filliou, Ben…), le minimalisme (LeWitt, Serra, Stella, Buren, Morellet…), l’Arte Povera (Manzoni, Penone, Kounellis, Pistoletto…), la figuration narrative (Adami, Cueco, Erro, Fromanger, Rancillac…)… Il est impossible de tous les mentionner ! Aux artistes cités, qui souvent passèrent d’un mouvement à l’autre au cours de leur parcours, il faut citer encore des individualités aussi diverses que Rousseau, Signac, Delaunay, Klee, Giacometti, Arp, Rivera, Kahlo, Bourgeois, Bacon… A ces trésors s’ajoutent enfin des pièces illustrant l’histoire de l’architecture et du design au cours de la même période (Le Corbusier, Mallet-Stevens, Prouvé, Loewy, Paulin, Garouste & Bonetti, Starck, Nouvel, de Portzamparc…). Citons maintenant quelques VIP, ou Very Important Pieces comme le musée se plaît à les nommer. Vous trouverez d’ailleurs un nouveau parcours de visite qui les met à l’honneur et vous emmène donc à la découverte de certaines des œuvres les plus emblématiques des XXe et XXIe siècles. Sur le site internet, une intéressante série de podcasts dédiée à ces œuvres est aussi mise à disposition, elle vous fournira une foule d’informations. Un conseil : pour vérifier au préalable si un tableau est bien exposé dans le musée le jour de votre visite (les réserves sont gigantesques et la collection est fréquemment renouvelée !), n’hésitez pas à consulter le plan interactif mis à jour sur le site internet. Parmi les VIP du musée, on verra notamment la fameuse « Fontaine » de Marcel Duchamp (1917/1964). Fondateur du ready-made, Duchamp revendique l’idée selon laquelle tout objet peut être une œuvre d’art si l’artiste l’a choisi. Avec une certaine provocation, il décide alors d’exposer un urinoir. Refusée dans un premier temps par un salon new-yorkais, cette œuvre est aujourd’hui l’une des plus emblématiques de l’artiste, qui a eu sans conteste une grande influence sur l’art du XXe siècle. Parmi les autres incontournables, ou VIP, on découvrira aussi « Mit dem schwarzen Bogen (Avec l’Arc noir) » de Vassily Kandinsky, « La blouse roumaine » d’Henri Matisse, « Les mariés de la Tour Eiffel » de Marc Chagall, « The frame » de Frida Kahlo, « New York City » de Piet Mondrian, « Les Loisirs-Hommage à Louis David » de Fernand Léger, « Triptyque Bleu I, Bleu II, Bleu III » de Joan Miró, « SE 71, L’Arbre, grande éponge bleue » d’Yves Klein, « Bildnis der Journalistin Sylvia von Harden (Portrait de la journaliste Sylvia von Harden) » d’Otto Dix, « Le jardin d’hiver » de Jean Dubuffet ou bien « Precious Liquids » de Louise Bourgeois. La liste est longue, nous vous conseillons de prévoir au moins une demi-journée pour votre visite du Musée national d’art moderne – Centre Pompidou. Notez enfin que, si vous souhaitez prolonger votre visite, vous trouverez aussi l’intéressant Atelier Brancusi sur le parvis du Centre. Il reconstitue le dernier lieu de travail du sculpteur roumain Constantin Brancusi (1876-1957). Cette installation imaginée par Renzo Piano vous permet, depuis un petit jardin clos et à travers des baies vitrées, de voir des œuvres, ainsi que les outils et les objets personnels de l’artiste après avoir découvert l’une de ses créations phares, exposée dans le musée : « Phoque II », de 1943.
C’est un morceau d’histoire de France que ce monument mondialement connu, et dont le nom seul évoque la capitale française pour des millions de personnes : la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, du haut de ses plus de huit siècles, trône fièrement au cœur de la cité. C’est un chef-d’œuvre de part en part. Suite à l’incendie du 15 avril 2019, les travaux vont bon train avec, toujours, la volonté de réouverture pour 2024. Le long des palissades qui entourent l’édifice sont expliqués l’histoire, l’incendie et les travaux de cette merveille millénaire.
Eglise Sainte-Geneviève jusqu’à la Révolution, le Panthéon fut érigé à la même période que l’ancienne Ecole de Droit voisine (Ecole de droit de la Sorbonne). Il se situe sur la place éponyme aménagée vers 1770, un terrain jadis propriété de l’abbaye Sainte-Geneviève. Cette place fut par la suite réaménagée au XIXe s. notamment après la construction de la bibliothèque Sainte-Geneviève. Commandés par le roi Louis XV en hommage à sainte Geneviève, les travaux de construction du Panthéon débutèrent en 1755. Ils furent dirigés par Jacques-Germain Soufflot dès 1758 puis par Maximilien Brébion et Jean-Baptiste Rondelet. Ils s’achevèrent en 1793. Dès leurs débuts, ils révélèrent la présence de puits d’extraction d’argile d’époque gallo-romaine nichés à environ 25 m en dessous de la surface du sol. L’édifice, long de 110 m et large de 84 m, prend la forme d’une croix grecque à quatre nefs surmontées d’un dôme à leur intersection, élévation audacieuse – en réalité une triple coupole – sous laquelle Louis XV avait souhaité exposer le reliquaire de sainte Geneviève. Si aujourd’hui l’extérieur semble austère, au XVIIIe s., une quarantaine de baies occupaient les façades tandis que s’élevaient deux clochers de 40 m de hauteur. A cette époque la montagne Sainte-Geneviève était occupée par deux autres églises (ancienne église abbatiale du XIIe s. au niveau de l’actuelle rue Clovis et Saint-Etienne-du-Mont du XVe s.). Cette configuration, entre autres, motiva la transformation de l’église de Louis XV en temple républicain pour accueillir les sépultures « des génovéfains (chanoines réguliers de l’ordre de Sainte-Geneviève) et des Français illustres par leurs talents, leurs vertus et leurs services à la patrie ». Le premier grand homme à y entrer fut Victor Hugo. Parmi les personnalités qui reposent dans la crypte figurent notamment Voltaire, Rousseau, Jean Moulin, Pierre et Marie Curie, Simone Veil, Joséphine Baker… Le mur du monument et l’escalier menant à la crypte présentent par ailleurs des inscriptions et des plaques honorant des personnalités qui ont également marqué l’histoire de France : général Delestraint, Alain-Fournier, Charles Péguy, Victor Segalen, Antoine de Saint-Exupéry, Henri Bergson, François-Dominique Toussaint Louverture ou encore les Justes de France. Le décor vaut aussi le détour avec les œuvres de Puvis de Chavannes, Gros ou Cabanel… Ce lieu de mémoire collective mérite amplement la visite reflétant tout un savoir-faire architectural et artistique de différentes époques de même que les aléas d’une histoire mouvementée.
Musée exposant une riche collection de végétaux et objets témoignant tous de la beauté de la nature et des temps les plus reculés.
Né du Jardin royal des plantes médicinales créé au XVIIe s. le Muséum national d’Histoire naturelle vous propose de visiter une ménagerie, le Jardin des Plantes, les galeries de Botanique, de Paléontologie, de Minéralogie ou d’Anatomie comparée et la Grande Galerie de l’Evolution. Ainsi sont présentés quantité de végétaux et d’objets aussi bien divers qu’insolites témoignant tous de la beauté de la nature et des temps les plus reculés. Tout un monde de merveilles.
Si l’entrée dans le cimetière du Père-Lachaise est libre, sachez que de nombreuses visites guidées sont proposées afin de faire découvrir non seulement le lieu qui est lui-même exceptionnel, mais aussi les personnalités qui y ont été inhumées (biographie, anecdotes…), voire les légendes autour de certaines sépultures ! Si vous êtes tentés, il suffit de réserver votre place via l’une des nombreuses plateformes Internet. Vous ne le regretterez certainement pas !
C’est l’un des plus grands musées scientifiques d’Europe permettant aux adultes comme aux enfants de découvrir planètes, voie lactée et galaxies et diverses expositions consacrées à la Terre, aux innovations technologiques, aux sons, aux images, à la lumière, aux mathématiques, à la génétique… Quant à sa Géode, salle de cinéma en forme de boule métallique, elle est exclusivement consacrée à la projection de films en grand format sur un écran hémisphérique de 1 000 m².
Quand partir à Paris ?
Quand partir ? Il va sans dire que Paris vit toute l’année, mais si vous visez une activité ou un évènement particulier, il vous faudra choisir votre période. Voici quelques conseils pour savoir quand visiter Paris.
Haute saison touristique : de mai à septembre, les touristes affluent en très grand nombre. C’est à cette période que le climat est le plus clément et de nombreux festivals et événements ont lieu, comme Roland Garros ou la Fête de la Musique. Notez qu’en août, les Parisiens désertent la ville pour partir en vacances, ce qui donne une ambiance étrange. De nombreux commerces sont d’ailleurs fermés et seuls les pôles touristiques sont animés. La période des fêtes de Noël est également très prisée, notamment pour les illuminations et les vitrines animées des grands magasins.
Moyenne saison touristique : en octobre-novembre et de mars à avril, le tourisme se ralentit légèrement, mais pas l’affluence. En effet, Paris est une ville dense et il y a quasiment toujours du monde dans les transports et dans les pôles d’attraction.
Basse saison touristique : il n’y en a pas vraiment, si ce n’est en janvier et février, mois pendant lesquels les tarifs hôteliers baissent légèrement. Paris attire les touristes en permanence!
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